Sujets tabous à l’école, une question sans espoir ?

Le récit sur France 2 d’exclamations d’élèves appelant au meurtre de Juifs peut annoncer de graves conflits. Il laisse cependant de côté les caractères positifs que peuvent avoir ces mêmes élèves et leurs capacités de prise de distance et de second degré.
L’élève de Mantes la Jolie qui m’avait demandé « Mais monsieur, c’est mal de tuer des Juifs ? » l’avait fait avec un petit sourire ironique : manière de montrer qu’il s’agissait pour lui d’une question et qu’il me demandait un contrepoint aux discours qu’il entendait dans sa cité.

Les témoignages de professeurs comme Gabrielle Déramaux (Collège inique (ta mère !)) qui montre son attendrissement devant ses élèves cherchant le roi des Français à Versailles ou Jean François Chemain (Kiffe la France) qui témoigne de leur attachement proclamé à l’islam, mais aussi de leur capacités d’affection et de réflexion. Ces deux témoins de ce qui se vit « en banlieue » montrent bien leurs difficultés, mais aussi les grandes qualités de coeur de leurs élèves.

A l’âge ou tout est encore possible, les élèves d’aujourd’hui sont plus que jamais capables d’ouverture, d’enthousiasme et de curiosité et peuvent sortir des schémas victimaires et vengeurs.