L’histoire fabriquée? dans le journal de 20 heures de France 2

L’histoire est elle correctement enseignée à nos enfants ? Le journal de 20 heures de France 2 du mardi 20 novembre 2012 pose la question à Dimitri Casali, Vincent Badré, l’auteur de l’histoire fabriquée et à Laurence de Cock. On y parle de Louis XIV, de Napoléon et de « protectionnisme historique ».

Napoléon n’était pas un chef de guerre dans les manuels d’histoire

Ce qui manque aux manuels actuels, c’est l’enseignement de l’expérience militaire. Celle des souffrances des soldats, mais aussi celle de l’habilité de ceux qui la font avec talent.Les manuels montrent Napoléon, mais oublient que c’était aussi un chef de guerre. On ne le voit pas avec ses soldats, dans la bataille. Plans de batailles et récits militaires représentaient 40% des documents sur Napoléon dans un manuel de 1987 et 2% dans les manuels publiés en 2010.Qu’on soit d’opinion pacifiste ou fana-mili, la guerre est une réalité de l’histoire et quand on s’y trouve engagé, il vaut mieux savoir comment la conduire. Comme le dit Dimitri Casali, il faut rendre à l’histoire ses héros et ses personnages extraordinaires.

Vincent Badré pour une fois d’accord avec Laurence de Cock

Je suis d’accord avec elle sur un point, il est bon de faire découvrir les civilisations non européennes. Il faut cependant le faire sans anachronisme et sans les ramener à nos propres idées et aux valeurs d’aujourd’hui en exagérant la tolérance musulmane ou en plaquant notre notion de l’Etat sur les royaumes africains.
Sur ce sujet, j’ai toutefois une inquiétude. Sur France 2 Laurence de Cock affirme qu’on « est dans un monde globalisé, il faut l’accepter. » Se ferait elle l’apôtre du renoncement, de l’acceptation du réel et de la fatalité d’une globalisation qui écrase les peuples et uniformise les cultures ?
Elle critique aussi le « Protectionnisme historique ». Sa condamnation des frontières et des œillères s’étend elle aussi aux frontières douanières ? C’est suspect. Sa critique du protectionnisme s’étend elle à l’économie ? Laurence de Cock rejoindrait-elle les partisans de la vague bleue du néolibéralisme le plus débridé ? C’est inquiétant et presque nauséabond.