Les grands personnages doivent beaucoup à leurs conjoints : Winston et Clémentine Churchill

Textes lus aux Veilleurs du 10 décembre 2014

Extrais de la très longue correspondance de Winston Churchill et de son épouse.

Inspiration vers le meilleur.

De Winston, depuis les tranchées de la guerre de 1914-1918.

« Je ne me sens pas du tout loin de vous là-bas (dans les tranchées). Je me sens tout proche dans mon cœur ; et je sens également que plus près je suis de l’honneur, plus près je suis de vous ».

Accompagnement et finalité.

« Etrangement vos nouvelles fonctions, qui, d’habitude en pareil cas, suscitaient chez moi un intérêt intense et parfois des frissons d’excitation, me semblent aujourd’hui d’une importance secondaire. Mais cela ne durera pas, car je pense vraiment que votre poste est le meilleur de tous en ce moment et que si vous parvenez à remettre l’empire en vedette, cela rendra tous les Anglais très heureux, ils seront en paix les uns avec les autres (plus ou moins) et ils pourront renouer avec notre dédain hautain, bien qu’inconscient, des Etrangers. J’aimerais être avec vous à tournoyer encore et encore, au lieu de paresser ici assise au soleil.
Votre Clem qui vous aime très fort. »

Conseils de vie :

« Mon chéri, Lorsque vous aurez terminé ce que vous faites, venez vous coucher aussi vite que possible. Vous avez l’air las de quelqu’un qui manque de sommeil et demain vous aurez besoin de toute votre fraicheur d’esprit et de jugement. »

Conseils sur les hommes :

« Au revoir, Winston, mon chéri adoré. J’espère que le P(remier) M(inistre) dira quelque chose de bien ce samedi pour faire progresser les choses en Ulster … Mais il a une vieille tendance à laisser traîner les choses … Votre Clemmie qui vous aime ».

Conseil politique :

« J’ai peiné à lire le discours de Rosevery, Votre Kat l’a trouvé bien ennuyeux. Sa contreproposition pour le budget, réduire la fonction publique, … encourager l’autonomie financière et la parcimonie chez les classes laborieuses, me semble difficilement à même d’assurer les fonds nécessaires. »

Winston et Clementine Churchill. Conversations intimes 1908-1964, Tallandier, 2013