Mieux gouverner son esprit à l’aide de l’histoire géographie.

Une réflexion à lire ici, pour apprendre mieux penser la construction de son esprit, en trouvant un équilibre entre :
– écoute des idées classiques et originalité,
– vie concrète et espaces des représentations culturelles,
– neutralité et engagement.
Tout en allant au delà de l’histoire géographie pour définir son identité personnelle et sociale.

Consignes pour la présentation d’un débat d’Enseignement moral et civique.

Définition.

L’éducation civique a pour mission d’apprendre à participer aux débats et aux décisions dans ses futurs cadres de vie de famille, de métier et de pays. Elle apprend à témoigner de ses choix de valeurs et à les mettre en rapport avec les questions d’actualité.

Les noms donnés successivement à cette matière permettent d’en préciser le contenu.

  • Il s’agit d’un enseignement moral qui est aussi désigné sous le nom d’éducation civique ; ce qui veut dire qu’il passe par l’acquisition de savoirs précis, mais aussi par un apprentissage des comportements qui permettent de vivre en société. Il se place après l’éducation donnée en famille et prépare à la vie sociale dans son métier et dans son pays. Cela passe par une culture de la sensibilité qui permet de percevoir son identité personnelle.
  • Sa dimension morale implique le développement d’une culture du jugement, capacité de choix raisonné entre des alternatives présentées au cours de débats. Ces choix se faisant en fonction des différentes manières d’évaluer les biens communs en fonction d’une hiérarchie de valeurs.
  • Par sa dimension civique, il apprend à participer à la vie politique de l’espace de souveraineté étatique dont on fait partie et plus généralement à se soucier des questions d’intérêt commun, ce qui fait parti d’une culture de l’engagement dans la cité.
  • La mise en œuvre de ces grandes dimensions suppose des connaissances juridiques sur le contenu des lois et les débats qui entourent la modification, pour aboutir à une culture de la règle du droit.
  • Cet enseignement est aussi une éducation sociale qui passe aussi par un apprentissage des dimensions concrètes de la vie civique dans la diversité des groupes sociaux et des acteurs du débat politique.

 

Méthode.

Le travail en éducation civique passera essentiellement par l’exercice du débat argumenté et préparé.

Groupes.

En seconde : la classe se divise en groupes de deux à quatre personnes pour préparer les différents débats.

En terminale : La classe commence par se diviser en cinq groupes d’études pour préparer les débats exploratoires. Elle peut ensuite s’organiser en groupes plus réduits pour travailler sur les débats d’approfondissement.

Partage du travail de présentation du débat.

Les élèves désignés pour le débat du jour s’organisent entre pour rassembler les éléments d’une présentation d’un quart d’heure à 20 minutes qui sera suivie d’un débat avec les autres membres de la classe.

Chaque élève se charge d’une des parties du travail :

  • Définition du sujet mis en débat.
  • Présentation des médias et des groupes d’opinions politiques qui en parlent le plus.
  • Présentation de la problématique sous forme d’une alternative entre deux polarités : pour ou contre une loi, une pratique sociale, etc. (voir ci-dessous pour des exemples).
  • Deux élèves ou plus présentent chacun un des principaux groupes d’arguments, en donnant ensemble tous les arguments pour puis tous les arguments contre les éléments de l’alternative proposée.
  • Un élève se charge d’être le scribe du débat pour en faire un résumé (qui en préparera les approfondissements pour la classe de terminale).

Les autres élèves de la classe devront prendre des notes pendant la présentation pour pouvoir participer au débat qui aura lieu pendant le reste de l’heure.

 

Notation.

Elle se fait en deux notes sur 20, la première évaluant le travail de préparation de débats et la seconde l’activité de participation orale.

 

Instruments de préparation.

Commencer par réfléchir aux termes du sujet et par voir s’il a été suffisamment développé dans une actualité assez récente.

Combiner plusieurs manières de chercher des renseignements :

  • Utilisation de moteurs de recherche à partir de mots-clés.

En utilisant les Sites d’information, d’opinion et de réflexion

présentées sur le site https://lewebpedagogique.com/histoiregeo/

  • Utilisation de la presse pour elle-même ou pour chercher des mots-clés afin d’approfondir la recherche.
  • À partir de sites spécialisés dans le tri d’information en fonction d’un point de vue engagé ou de sites associatifs et politiques.

Règles de présentation du travail.

Les interventions des différents élèves ayant préparé le débat se font à l’oral et sont accompagnés d’un résumé écrit qui contient : une synthèse de l’intervention orale, une ou plusieurs citations de quelques lignes d’une des interventions publiques à propos du débat de la part d’un témoin, d’un spécialiste, d’un responsable politique ou d’un militant. Les références précises et principaux documents utilisées dans la présentation (barre d’adresse complète pour un site Internet, références précises d’un article et pages d’un livre).

Conseils de méthode : s’exercer et mémoriser

En ligne ici .

Travailler méthodiquement c’est réussir.

 

L’art de développer sa pensée.

 

1 : définir les sujets.

Exercice : La définition.

Méthode : La description et l’extension de texte.

 

  • A : l’art de la définition et le premier moment indispensable du raisonnement historique. Pour bien définir une chose il faut commencer par dire à quelles grandes catégories elle appartient avant de développer ses caractéristiques (Socrate est un homme, donc un animal raisonnable).
  • B :La définition se développe en caractérisant l’essentiel de ce dont il s’agit avant de préciser les accidents et les éléments particuliers. (Napoléon était un chef d’État, de petite taille).
  • C : Un objet historique peut se définir par :
    • sa date (1515), son lieu (Marignan), une action (la bataille), une notion (la victoire), un objet (une couronne de lauriers), un avoir, un pouvoir, etc.
  • D : La définition peut aussi passer par les comparaisons en évaluant les ressemblances ou les différences avec une autre chose.

 

  • Au collège.
    • 1 : Le travail sur les définitions est un élément essentiel de la révision, il peut passer par l’apprentissage d’une définition, la recherche celle-ci dans le cours ou dans le livre et la reformulation de cette définition pour soi-même.
    • 2 : il faut bien vérifier la définition des mots mal connus de la leçon.
    • 3 : La définition des mots du sujet est une étape essentielle de la préparation des réponses à une question.
    • 4 : Le développement des réponses doit souvent rappeler les mots du sujet, en particulier au début de celles-ci.

 

  • Au lycée.
    • A : La connaissance des principales catégories d’Aristote (substance, qualité, quantité, relations, temps, lieux, passion, action, pouvoirs) permet de bien maîtriser l’art de la définition.
    • B : Pendant les révisions, il faut se faire des listes de noms, de dates, d’exemples à utiliser de manière prioritaire ou secondaire lors des contrôles.
    • C : La définition permet d’articuler les idées et les exemples dans les dissertations.
    • D : La définition des mots du sujet est une étape essentielle de la préparation d’une dissertation.
    • E : L’exercice de l’extension de texte permet de s’entraîner à développer des exemples pendant le temps des rédactions des dissertations.

 

2 : construire des phrases.

Exercice : Le récit.

Méthode : L’analyse grammaticale.

 

  • A : Le récit historique s’appuie sur un ensemble de phrases organisées qui lui donnent sa structure et son rythme.
  • B : Il faut veiller à bien organiser ces phrases en fonction des objets étudiés qui donnent le sujet de la phrase ; des verbes qui définissent l’être, l’avoir et l’action ; et des compléments qui définissent les caractéristiques de ce qui précède.
  • C : Les phrases doivent généralement être simples tout en pouvant être nuancées par les propositions subordonnées.

 

  • Au collège.
    • 1 : Il faut savoir reproduire mais aussi reformuler avec ses propres mots le récit des principaux éléments de la leçon.
    • 2 : L’objectif principal sera de savoir rédiger des paragraphes structurés et des phrases cohérentes pour rendre compte des événements étudiés.
  • Au lycée.
    • A : L’écriture est « un sport » qui demande un entraînement régulier suivant l’adage latin « nulla dies sine linea».
    • B : Le travail d’écriture consiste à hiérarchiser les éléments dont il s’agit de parler en choisissant les plus importants comme sujet et ceux qui sont placés en position subordonnée comme apport d’informations et de caractéristiques sur les sujets étudiés.
    • C : L’entraînement à la rédaction peut se réaliser en répondant à des questions posées sur des documents du manuel scolaire.
    • D : Pendant la dissertation, il faut commencer par réaliser un brouillon contenant les éléments à utiliser avant une phase essentielle de hiérarchisation de ces éléments qui permet de préparer la rédaction du devoir.

 

3 : Mener des raisonnements.

Exercice : La dissertation

Méthode : L’utilisation des connecteurs logiques.

  • A : La dissertation est une manière de présenter un raisonnement historique ou géographique. Elle est donc faite pour aboutir à une conclusion qui doit être définie avant le début de la rédaction, en fonction des connaissances et du raisonnement de son auteur.
  • B : Pour parvenir à la conclusion, il faut relier entre elles des phrases et les hiérarchiser en fonction d’un plan logique.
  • C : La dissertation est une mise en application des règles fondamentales de la logique démonstrative qui cherche à prouver une affirmation en présentant des liens entre les faits observables.
  • D : En histoire-géographie, il peut s’agir d’établir :
    • La situation dans son cadre chronologique et géographique d’un fait.
    • Le caractère d’exemple significatif ou d’exception d’un cas particulier.
    • Des relations de causalité, de plus ou moins grande équivalence ou de conséquences entre des faits.
  • E : Il ne faut jamais oublier de signaler le degré de plus ou moins grande certitude de ces mises en relation.
  • F : les types de plans classiques en histoire-géographie peuvent être :
    • thématiques,
    • chronologiques ou
    • géographiques (description, facteurs/causes, typologie/bilan et classement).

 

 

  • Au collège.
    • 1 : les réponses longues sous forme de paragraphe à des questions posées doivent avoir une introduction et une conclusion.
      • L’introduction doit contenir une définition des mots du sujet
      • La conclusion est un résumé de ce qui a été développé.
    • Au lycée.
      • A : La problématique est une manière de présenter comme une hypothèse ce qui sera affirmé comme le résultat d’un raisonnement dans la conclusion.
      • B : L’entraînement au raisonnement historique ou géographique passe par un usage maîtrisé des connecteurs logiques et des transitions entre les idées et les parties.
      • C : Le travail de préparation des raisonnements passe aussi par l’étude des différents plans possibles proposés dans des manuels ou des cours sur un même chapitre du programme.
      • D : Il faut aussi développer une bonne connaissance des types de plans possibles pour choisir celui qui répond le mieux à la logique interne de la question posée. Voir Document Sciences Po pour développer ce point).
      • E : Cet entraînement passe aussi par l’exercice de la contraction de textes longs et détaillés pour le réduire aux éléments essentiels de son raisonnement.
      • F : on peut aussi s’exercer en réalisant des résumés personnels d’un cours, d’un livre ou d’un chapitre sous forme de fiches de révision ou d’un texte synthétique.
    • F : sans oublier que l’art de la dissertation passe par la production d’une œuvre personnelle où il s’agit de défendre une certaine manière de réagencer des connaissances classiques, ce qui suppose une certaine dose de liberté intellectuelle et de créativité.

 

 

 

4 : utiliser son esprit critique.

Exercice : L’étude de documents.

Méthode : les règles de la critique historique.

 

  • A : L’histoire et la géographie sont des sciences qui cherchent à comprendre l’organisation des sociétés humaines à travers les traces laissées par leurs activités. Elles dépendent donc de sources dont il s’agit d’évaluer la valeur de ce qu’elles peuvent apporter à notre connaissance.
  • B : l’étude de l’intérêt et des limites d’un document n’est donc pas une critique systématiquement négative, mais une évaluation de ses apports.
  • C : La critique externe d’un document passe par sa mise en situation dans son contexte avec :
    • Son auteur dont la situation peut informer sur la crédibilité de son discours (un ministre ayant par exemple tendance à surévaluer les aspects positifs de son action), l’influence de son auteur, son caractère pessimiste ou optimiste etc.
    • Sa nature et son genre littéraire (une image satirique, textes juridiques, discours politique).
    • Sa date, reliée à l’expérience des événements qui la précèdent.
    • Son contexte géographique et donc culturel et social.
  • D : La critique interne du document qui analyse la cohérence de celui-ci et sa convergence avec les connaissances déjà existantes.

 

  • Au collège.
    • 1 : L’étude de documents variés permet de prendre connaissance des différents types de sources historiques qui peuvent être utilisées.
    • 2 : Il faut savoir reconnaître l’auteur, la nature, la date et le contexte géographique d’un document.
    • 3 : il faut apprendre à repérer les éléments significatifs des documents en développant l’art de la description et de la définition des objets observés (voir plus haut la partie n°1).
  • Au lycée.
    • A : Pour éviter la paraphrase, l’étude de document doit apporter des informations complémentaires de celles qui sont contenues dans celui-ci.
    • B : Pour éviter de plaquer des connaissances, l’étude d’un document doit citer de manière brève et précise des éléments du document
    • C : L’entraînement à l’étude de documents passe par l’apprentissage du passage du concret à l’abstrait.
      • Un document concernant des exemples précis doit être relié aux principales notions du cours.
      • Un document de nature théorique et synthétique doit être relié à d’autres exemples venus du cours.
    • D : Les documents des manuels scolaires peuvent être utilisés pour s’entraîner au passage des idées aux exemples.
    • E : Une bonne étude de documents doit pouvoir :
      • Expliciter le contenu des documents.
      • Compléter ce qu’ils ne disent pas.
      • Souligner les faits importants qu’ils révèlent.
      • Montrer s’ils révèlent des cas particuliers ou des situations fréquentes.
      • Évaluer l’ampleur et les limites de leurs apports.

 

5 : Classer ses connaissances.

Exercice : Constitution de dossiers documentaires

Méthode : Définition et mise en relation de thèmes.

 

  • A : Le contexte du développement des systèmes numériques et d’Internet rend accessible un très grand nombre d’informations dont il faut savoir sélectionner les plus significatives.
  • B : Face à ce foisonnement, il faut se constituer à soi-même sa propre culture en définissant des références essentielles et en rassemblant autour d’elle des articles ou des fiches de lecture qui permettent de les renforcer et de les nuancer.
  • C : La personne contemporaine doit donc se constituer des bases de données pour pouvoir exercer une maîtrise et un discernement conscient de ses propres connaissances.
  • D : L’acquisition d’une culture personnelle ne peut se faire sans lien avec la maîtrise des références classiques d’une culture commune éprouvée par les âges et manifester par l’importance accordée à certaines références essentielles.
  • E : l’archivage de références ne peut se faire sans la connaissance des principaux thèmes de classement des connaissances en usage en histoire et en géographie :
    • géographie physique, à propos des réalités naturelles dont les sociétés humaines doivent tenir compte.
    • Géographie humaine introduisant dans l’espace l’étude de ces sociétés.
    • Question économique de la répartition et de la circulation des valeurs monétaires et des productions de richesses.
    • Questions politique à propos des processus et des formes de prise de décision.
    • Questions culturelles qui concernent les valeurs,les particularités et les préférences des personnes et des peuples, y compris dans le domaine religieux.
  • F : une certaine part de liberté est nécessaire dans la constitution de ses propres archives, en partant de l’idée qu’il faut commencer à approfondir tout spécialement les matières et les domaines d’études qui intéressent le plus et dans lesquels on peut connaître les meilleurs résultats.

 

  • Au collège.
    • 1 : Quelques lectures extérieures au programme peuvent être indiquées, en particulier le site Internet herodote.net et l’histoire de France par Jean Christian Petitfils.

 

  • Au lycée.
    • A : Il faut savoir se constituer une arborescence de dossiers et de fichiers classés par thèmes.
    • B : La commande Ctrl S ne doit pas être ignorée et permet d’enregistrer des articles ou documents utiles pour approfondir un domaine.
    • C : La liste de sites favoris de son moteur de recherche personnel doit pouvoir être utilisée comme source d’information.
    • D : Le paramétrage de certains de ses comptes de réseaux sociaux comme moyen de recueil d’informations doit être maîtrisé, en particulier pour Twitter et Facebook.
    • E : Les révisions en vue de dissertations ou de commentaires de documents doivent préparer l’intégration d’exemples tirés de ses bases de données personnelles sous forme de cas particuliers en soutien d’idées générales.

 

6 : Approfondir ses lectures.

Exercice : Exposé, recherche documentaire, EPI, TPE etc.

Méthode : Recherche personnelle d’informations, veille informationnelle.

 

  • A : le développement intellectuel passe en partie par une appropriation personnelle des connaissances qui suppose d’aller chercher soi-même.
  • B : il faut pour cela savoir mener des recherches bibliographiques et bien utiliséer les bibliothèques et CDI.
  • C : la lecture, même rapide, de magazines spécialisés permet de se tenir au courant de l’actualité éditoriale sur les sujets qu’on a décidé d’approfondir.
  • D : il est possible aussi d’approfondir ses recherches par la lecture de quelques articles de revues scientifiques accessibles sur des portails Internet tels que Cairn ou Persée.
  • E : l’utilisation d’Internet ne peut se contenter de recherches superficielles, elle doit passer par l’utilisation de plusieurs chemins d’accès aux informations utiles :
    • La recherche Google classique, en veillant à bien varier les mots-clés utilisés.
    • L’utilisation des réseaux sociaux comme source d’information.
    • La consultation de sites spécialisés sur un domaine particulier.
  • F : Il faut savoir passer le relais d’une méthode à une autre, en particulier en utilisant des articles de presse à grande diffusion comme moyen d’enrichir la liste des mots-clés utilisables pour de nouvelles recherches avec des noms de personnes, d’associations ou du vocabulaire spécialisé.
  • G : tout ceci en sachant ne pas oublier d’appliquer une critique externe et interne très stricte de la valeur des sources d’information utilisées lors de ces recherches.

 

  • Au collège :
    • Il est possible de demander la réalisation d’un exposé ou d’une brève recherche sur un nom de personne ou une date, en demandant aux élèves de préciser la source qu’ils ont utilisée pour obtenir des informations.

 

  • Au lycée :
    • Il faut s’entraîner à la réalisation de résumés rapides d’articles et de fiches de lecture détaillées de livres importants.
    • Ces résumés peuvent aussi concerner une traduction écrite des éléments à retenir d’une émission de radio ou d’une vidéo d’un documentaire ou d’un débat.
    • Le principe de l’antisèche (voir ci-dessous) doit être appliqué à la réalisation de fiches de révision et de listes d’éléments que sa propre mémoire personnelle retient mal et qu’il faut apprendre par cœur.
    • La préparation des dissertations doit permettre de préparer l’utilisation de quelques-uns des exemples les plus significatifs trouvés lors de ces recherches.

 

L’art de développer sa mémoire.

 

Les bases de l’apprentissage.

  • La mémoire se divise entre les souvenirs immédiats et rapidement oubliés et des éléments inscrits de manière bien plus durable dans une mémorisation de longue durée. Le travail d’apprentissage doit donc développer les différents moyens de faire passer les informations de la mémoire vive à la mémoire longue :
    • Masquage: la révision doit alors se faire en sollicitant la mémoire vive par une relecture des cours et des notes, avant de se restituer à soi-même ce que la mémoire immédiate a retenu, sans avoir sous les yeux les textes de ce qu’il faut retenir.
    • Reformulation : il faut pouvoir redire avec ses propres mots ce qui a été compris de la leçon, comme si on ne devait l’expliquer à son chat (prévoir l’achat de cet animal de compagnie si on n’en dispose pas encore).
    • Vérification : ces étapes réalisées, il faut comparer ce qui a été retenu pendant la révision et ce qui était noté au préalable. Les éléments qui n’ont pas été retenus doivent constituer la base principale des fiches de révision.
    • « Antisèche »: les fiches de révision ne sont pas faites pour recopier l’ensemble des choses à retenir, mais seulement ce que sa propre mémoire conserve mal, sous une forme synthétique ; et bien évidemment sans l’utiliser pendant les contrôles.
  • La mémoire efface progressivement un certain nombre d’informations pour que le cerveau ne soit pas saturé ; il est donc nécessaire de réactiver régulièrement ses souvenirs pour que les apprentissages soient durables.
    • Relecture : les leçons doivent être revues de préférence le soir même.
    • Reconstitution : il est aussi vivement recommandé de pratiquer l’exercice de la reconstitution mentale de ce qui a été entendu en s’opposant par exemple la question : « Qu’ai-je retenu du cours d’histoire-géographie de cet après-midi ? ».
      • Cet exercice permet généralement de faire émerger spontanément un petit nombre d’idées ou d’exemples.
      • Cette première étape doit donc être suivie d’une réflexion sur ce qui a été retenu en lien avec ces premiers éléments, comme si on tirait les fils d’une de laine.
      • Cette reconstitution doit donner lieu à la prise de notes qui seront à comparer avec les éléments de la leçon que la mémoire n’aura pas retenu spontanément.
    • L’expérience de cet exercice montre que certains retiennent principalement les détails et les exemples quand d’autres se souviennent surtout les grandes lignes de raisonnement. La révision doit alors consister dans l’apprentissage de ce qui n’a pas été retenu spontanément.
    • Révision : elle doit se placer aussi :
      • Juste avant le cours suivant.
      • Avant les contrôles.
      • Sans oublier quelques réactivations intermédiaires en vue des périodes d’examens.
    • Le travail de la mémoire demande aussi l’existence d’un cadre favorable à une bonne concentration :
      • Disposer d’un lieu qui ne soit pas soumis à la tentation des distractions : téléphone portable, télévision et Internet.
      • Savoir gérer son emploi du temps en dehors des heures de cours par une sage répartition des temps de loisirs, de relations sociales, de prières et de contemplation par rapport au temps consacré au travail scolaire et intellectuel.

 

Les diverses formes d’apprentissage et de révision.

  • L’expérience et les développements récents de la recherche montrent qu’il est possible d’utiliser plusieurs chemins et plusieurs méthodes pour apprendre. La constitution particulière de l’esprit de chaque personne lui rendra plus facile l’utilisation de l’une ou l’autre de ces méthodes. Ceci ne se résumant pas à la distinction actuelle entre « visuels » et « auditifs ».
    • Le geste : l’exercice de la main qui prend des notes sur un cahier est un des moyens les plus puissants de faire passer une idée dans la mémoire longue :
      • Pendant le cours pour reformuler ce qui a été dit,
      • Lors des révisions pour intégrer ce qu’on veut retenir.
    • L’image : Faire de l’histoire, d’une certaine manière c’est « se faire un film » qui associe un ensemble d’images aux idées et aux exemples étudiés. Cela peut se faire à partir de plusieurs éléments :
      • Travail sur les images des manuels scolaires. En s’entraînant à réaliser des descriptions les plus précises possibles (à partir des catégories de la définition vues ci-dessus) avant de souligner les aspects les plus importants.
      • Recherche d’images complémentaires à associer au cours.
      • Réalisation de schémas de révision, sur le modèle de ceux que proposent la plupart des manuels scolaires et qui relient visuellement des éléments de notions à des exemples par des cadres et des flèches.
      • Certaines personnes utilisent la technique des « cartes mentales », qui est parfaite pour réaliser une division des différents aspects de la définition d’un sujet mais qui doit se transformer en schéma d’interrelations pour être pleinement utilisable dans la préparation de dissertations.
      • Le brouillon des dissertations peut être repris en soulignant ou surlignant les points essentiels.
    • Le son : Les personnes disposant d’une bonne mémoire auditive seront facilement capables de retenir des citations précises de certains textes.
      • Elles pourront se constituer un discours intérieur qui reformulera les éléments essentiels du cours avec des mots personnels.
      • Le travail sur le résumé de documentaire ou de vidéo pourra être un support utile de révision en associant des idées à une certaine manière de les prononcer.
    • Le cœur : La mémoire n’est pas séparée d’une dimension affective qui peut faire éprouver des sentiments positifs ou négatifs en rapport avec ce qui est étudié. Les études historiques et géographiques cherchent le plus possible à distinguer radicalement les ordres de la description et de l’analyse du domaine des préférences et des sentiments, cependant celui-ci existe et peut colorer la mémoire d’une manière qui peut l’aider à fonctionner.
      • Le fait de son souvenir de son jugement personnel sur tel ou tel personnage ou événement peut être un moyen de le retenir tout en conservant en soi-même l’expression de ce sentiment.
    • La finalité : la mémoire historique et l’exploration géographique donne lieu à l’existence de matières scolaires, mais leur utilité ne se limite pas à cela. La pratique des exercices scolaires de l’histoire-géographie peut ainsi satisfaire des besoins et des aspirations plus larges que leur simple objet. Le fait d’avoir conscience de leur existence peut faciliter le travail d’apprentissage et de révision. L’histoire, inutile exploration de la poussière des événements passés peut devenir :
      • Un exercice d’imagination et de rêve qui fait rentrer dans d’autres mondes passés ou étrangers, pour le plaisir du dépaysement ; ce qui peut nourrir des capacités d’évocation et d’expression littéraire.
      • Le film d’un enchaînement d’actions et de réactions qui peut faire découvrir le jeu des passions humaines et comprendre le fonctionnement du pouvoir et le management des organisations.
      • L’étude des principes et des lois des hommes du passé ainsi que de leur décision politiques ou judiciaires peuvent aider à réfléchir sur les actes et décisions qui concernent le bien commun des sociétés actuelles.
      • L’exercice historique ou géographique conduit aussi nécessairement à la découverte du caractère particulier et étrange d’hommes qui nous sont éloignés dans le temps et dans l’espace ou par leurs opinions et leurs valeurs. Cette prise de conscience de l’altérité étend un élément indispensable de l’apprentissage des relations humaines.
    • D’un point de vue plus pragmatique, les exercices d’expression demandés en histoire-géographie, qu’il s’agisse de synthèse d’informations ou de leur restitution organisée sont un entraînement indispensable à l’apprentissage de la maîtrise de la parole et de l’écrit qui est demandé dans tous les métiers.