Chrétiens sociaux et révolution industrielle

Les propositions chrétiennes sociales
 » L’Association par arts, métiers et professions est une condition première, indispensable, pour organiser le travail, quelle que soit d’ailleurs la forme politique du gouvernement. …
Les syndics présideraient en temps de crise à la répartition la plus équitable du travail et à la fixation des salaires. … les syndics exerceraient une véritable magistrature ayant l’élection pour origine et la sanction du gouvernement pour caractère officiel »
La Gazette de France en 1843 (journal royaliste légitimiste)
 » Un salaire minimum doit être garanti aux ouvriers  » et  » qu’on doit limiter la journée de travail à dix heures « 
l’Union monarchique, du 17 avril 1847 articles de Joseph Morand

 Naissance d’un engagement charitable : Armand de Melun en 1837
 » Jusque-là, dît Melun , je n’avais jamais visité un pauvre, je ne connaissais que ceux qui m’avaient tendu la main dans la rue… Je m’en étais remis jusqu’ici à l’assistance publique et aux bureaux de bienfaisance du soin de les connaître et de les soulager… Dans la disposition d’esprit où j’étais cette vue de la soeur Rosalie au milieu de ces pauvres me frappa comme la révélation d’un monde inconnu qui m attirait.
… Aussi ai-je bien résolu à l’avenir… de consacrer toute ma vie à faire à mes frères tout le bien qui sera en mon pouvoir, mettant à leur disposition tout ce que j’ai de force et de temps. »
La mise en place des conventions collectives

Oppositions des républicains : en particulier des radicaux-socialistes, attachés à l’économie libérale
– La cour de cassassion décide en 1908 que personne ne peut être obligé de respecter une convention collective. Une loi de 1919 la rend possible, mais seulement pour les membres des organisations qui l’ont signée
 

Adoption de la Loi :
Accords de Matignon 7 juin 1936, les conventions collectives s’imposent à tous les membres d’un métier. Mais elle doivent être négociées par les syndicats dont la représentativité est reconnue par l’Etat.

Léon Blum affirme s’être inspiré des propositions chrétiennes-sociales« Serait-il si difficile de tirer des deux encycliques que le Saint-Siège, à un demi-siècle d’intervalle, consacrait aux problèmes sociaux, des formules voisines de celles que le gouvernement de Front populaire s’efforce de transporter dans la légalité républicaine ? »
Léon Blum, dans Sept, (hebdomadaire dominicain), 19 février 1937.