Croissances et crises

Les innovations techniques au coeur des cycles de croissance économqiue
Machine à vapeur et son application aux mines de charbon et aux métiers textiles permettent la rév° industrielle Fin années 1780

Développement des chemins de fer et de l’industrie sidérurgique (1847)
Moteur à explosion et de l’électricité , invention de l’automobile et développement des industries chimiques (1896)
Rationalisation de la production (1920)

Production de masse , essor des industries pétrochimiques et électroniques , développement de l’aviation ,pétrole devient source d’énergie dominante (Période des 30 glorieuses)

Avantages et inconvénients de la taylorisation
Mais maintenant il nous faut dire que l’une des premières caractéristiques d’un homme qui est capable de faire le métier de manutentionnaire de gueuses de fonte est qu’il est si peu intelligent et si flegmatique qu’on peut le comparer, en ce qui concerne son attitude mentale, plutôt à un bœuf qu’à toute autre chose. L’homme qui a un esprit vif et intelligent est, pour cette raison même, inapte à exercer ce métier en raison de la terrible monotonie d’une tâche de ce genre. 
TAYLOR, 1911.
Loin d’être du jour au lendemain réduite, la qualification ouvrière dans la régulation de la grande usine fordienne subit des transformations qui à bien des égards, la réévalue (sic) sur l’échelle sociale. La période du début du siècle à la fin des années 1950 est peut-être une apogée (sic) de la qualification, un âge d’or du professionnel, surtout dans les métaux. […] En réalité, le métallo de 1910-1950 en sait moins que ses pères ; la machine lui a ôté, on l’a vu, une bonne part de sa capacité, non seulement à produire une pièce complète, mais encore à gérer de façon autonome le modus operandi. Ce qui compte, néanmoins, c’est la place supérieure qu’il occupe désormais dans une échelle du travail et des savoir-faire …Taylor a en vue le contrat social que l’on attribue, à tort, à Ford : la classe ouvrière abdique toute maîtrise sur le processus de travail et se soumet à l’ordre productif en contrepartie de son accession à la société de consommation, grâce à la redistribution des gains de productivité.
DEWERPE, 1998, le monde du travail en France, pp. 140 

La crise de 1929 annoncée par avance
Tôt ou tard il y aura un krach qui touchera les actions les plus importantes de la cote et entraînera une baisse de 60 à 80 points de l’indice Dow Jones. … Il y a plus de gens pour emprunter et spéculer aujourd’hui qu’à aucune autre époque de notre histoire. Tôt ou tard un krach va arriver et il se peut qu’il soit colossal. Sages sont les actionnaires qui en ce moment mettent un terme à leur endettement. … Cela ne signifie pas qu’il faut vendre tout ce qu’on a, mais qu’il faut rembourser les emprunts qu’on a faits et éviter toute spéculation à crédit. … Un jour va venir où le marché commencera à glisser sur la mauvaise pente ; il y aura plus de vendeurs que d’acheteurs et les profits sur le papier commenceront à disparaître. Alors il se produira immédiatement un sauve-qui-peut général pour préserver ce qu’il restera des profits sur le papier. … Dès qu’à l’étranger se répandra la nouvelle que les grands fonds d’investissements américains sont en train de vendre, les banques européennes se mettront à liquider les avoirs de leurs clients qui en ce moment achètent sur le marché américain.
Article de R. BABSON, New York Times, 6 septembre 1929. avant le « jeudi noir » 24 octobre 1929

Une crise de la demande accentuée par des politiques de baisse des salaires et des dépenses sociales : La déflation vue par ses adversaires
De 1932 à 1936,
la France a, sauf erreur, compté onze Ministères. Qu’ont-ils fait contre la crise économique ? Rien ou presque. Ce fut la politique dite de  » déflation budgétaire « , de réduction des dépenses de l’État (pour éviter le déficit budgétaire), c’est-à-dire de baisse de salaires des travailleurs […] ils sont contraints de dépenser moins, c’est-à-dire d’acheter moins de produits aux commerçants et aux agriculteurs
J. MOCH, Arguments et Documents contre capitalisme, crise, déflation, Éditions du Parti socialiste SFIO, Paris, 1936.
Ce que constatent les chercheurs, c’est la disparition quasi totale de la  consommation de viande. … Le café noir perçu comme un luxe indispensable. Le déficit en protéines de l’ordinaire a donc pour contrepartie diverses consommations spécifiques. En Grande-Bretagne, le thé, les bonbons, en France, le vin et le café. Les chômeurs consacrent aussi une part significative de leur revenu aux paris et au cinéma. Un domaine budgétaire est en revanche clairement sacrifié, le vêtement.
B. GAZIER, La Crise de 1929, PUF, colt. Que sais-je ?,1983.

Les moyens de limiter le nombre des chômeurs en France pendant la crise des années 1930
Il est bien vrai qu’en octobre 1929, en France, il n’y a, selon les statistiques officielles, aucun chômeur secouru par les fonds de chômage. … Un tel chiffre étonne, au vu du recul de la production … en janvier 1931 … En septembre 1933, par exemple, plus de 40 % des établissements industriels sont affectés par le chômage partiel.
… le pourcentage du personnel travaillant moins de quarante heures, [dans le textile.] s’élève à plus de 85 %.
D’autre part, … 770000 …étrangers sont repartis dans leur pays entre le recensement de 1926 et celui de 1931. Les chômeurs qui ont quelques économies ou qui acceptent mal cette situation  » dévalorisante  » répugnent à y recourir.
J. MARSEILLE et A. PLESSIS, Vivre la crise et l’inflation Hachette, 1983.