Socialistes face à la révolution industrielle

Proudhon contre l’Etat
Être gouverné, c’est être gardé à vue, inspecté, espionné, dirigé, légiféré, réglementé, parqué, endoctriné, prêché, contrôlé, estimé, apprécié, censuré, commandé, par des êtres qui n’ont ni titre, ni la science, ni la vertu…
.Proudhon pour une société de libres associations
Pour que je reste libre, que je ne subisse d’autre loi que la mienne, et que je me gouverne moi-même, il faut renoncer à l’autorité du suffrage, dire adieu au vote comme à la représentation à la monarchie. Il faut supprimer, en un mot, tout ce qui reste de divin dans le gouvernement de la société, et rebâtir l’édifice sur
l’idée humaine du Contrat. …
Le régime des contrats, substitué au régime des lois, constituerait le vrai gouvernement de l’homme et du citoyen, la vraie souveraineté du peuple,
la République.
Ce que nous mettons à la place des lois, ce sont les contrats. Point de lois votées ni à la majorité
ni à l’unanimité ; chaque citoyen, chaque commune ou corporation fait la sienne.
Ce que nous mettons à la place des pouvoirs politiques, ce sont les forces économiques.
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Les socialistes pour une appropriation collective des moyens de production
Le prolétariat se servira de la suprématie politique pour arracher peu à peu tout le capital à la bourgeoisie, pour centraliser tous les moyens de production entre les mains de l’État..
Marx
Et comme la communauté ne peut assurer le droit de l’individu qu’en mettant à sa disposition les moyens de produire, il faut que la communauté elle-même soit investie, sur ces moyens de produire, d’un droit souverain de propriété.
Jaurès
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Anti-patriotisme ouvrier et guerre sociale : Gustave Hervé
Gustave Hervé créateur de  » la guerre sociale » et de  » l’antipatriote  » :
Nous n’admettrons qu’une seule guerre, la guere civile, la guerre sociale, la guerre de classe, la seule qui à l’heure actuelle, puisse apporter quelque profit aux exploités
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Les socialistes réformistes pour la laïcité avant même les lois sociales.
La société d’aujourd’hui est divisée entre capitalistes et prolétaires. Mais en même temps, elle est menacée par le retour offensif de toutes les forces du passé, de la barbarie féodale, de la toute-puissance de l’Eglise. Et quand la liberté républicaine est en jeu, quand la liberté de conscience est menacée, …  c’est le devoir du prolétariat socialiste de marcher avec celle des fractions bourgeoises qui ne veut pas revenir en arrière.
Jaurès. Discours à l’hippodrome de Lille le 26 novembre 1900
Pierre Benazet, Anthologie de la pensée politique dans le monde, p 1085.